Amap de la Baïse

Etrange mois de février qui se termine... Il nous a réservé neige, gelées, giboulées et finalement des températures quasi-printanières ! De quoi nous faire languir d’un retour aux beaux jours... qui verront refleurir les diverses activités liées à la ferme : chantiers d’éco-construction, journées d’animation pour les enfants et le fameux festival de Cauberotte !

En attendant, le groupement d’achats solidaire, qui nous permettra d’avoir accès à des produits bio et locaux, se monte doucement. N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations !
Maraîchèrement vôtre, AnneSo

Quoi de neuf dans les champs ... et dans le panier ?

Le mois de mars, c’est un peu le moi „creux“, celui de la transition entre les légumes d’hiver et les primeurs qui ne tarderont pas à regarnir vos paniers : petits oignons, navets, carottes nouvelles. En attendant, quelques choux et topinambours, des pommes de terre et des conserves maison. Vous trouverez certainement dans vos paniers un bocal de ratatouille ou un pot de confiture de fraises en souvenir de l’été dernier ! Ou bien une confiture de melon d’hiver préparée par nos soins. Les semis vont bon train : tomates, aubergines, poivrons, des graines de soleil sous les serres ! Maxime, qui suit cette année une formation en arboriculture, applique des techniques novatrices de fertilisation et plante ces jours-ci des arbres fruitiers au verger : pommiers, pêchers, abricotiers.

Ils rejoignent les arbres fruitiers plantés précédemment, qui donneront après quelques années de soins „biodynamiques“ ! Les travaux du séchoir à tabac se poursuivent. Les fondations en béton sont bien avancées, tout comme le débardage. Ce grand hangar en bois servira à entreposer le matériel agricole et à accueillir les fêtes de l’association dès le retour des températures plus douces. Toutes les volontés de coup de main sont les bienvenues pour nous aider à continuer !

La petite histoire ... du topinambour
 

Ce légume est ramené en France en 1607 du Canada par Marc Lescarbot. Dans le même temps, six membres d’une tribu brésilienne, les Topinambas, étaient en France. C’est ainsi que, par association, ce légume provenant du nouveau monde, a reçu le nom de „topinambour“. On l’appelle aussi artichaut de terre ou du Canada, ou encore truffe bambou. La culture du topinambour s’est trè rapidement multipliée dans les jardins français, alors qu’elle demeurait rare en Italie et méconnue en Angleterre.
Au XVIIIème siècle, il a néanmoins été détrôné par la pomme de terre et a perdu sa cote auprès des français. La seconde guerre mondiale l’a réhabilité auprès des familles, puisqu’il était consommable sans ticket de rationnement. Il est ensuite devenu, avec le rutabaga, le légume incarnant les mauvais souvenirs et est banni, une seconde fois, des marchés légumiers. Aujourd’hui, il retrouve enfin sa place dans nos jardins et nos assiettes. Côté botanique, c‘est une plante herbacée, annuelle, pérenne par ses rhizomes, rustique et très robuste. Il est proche du tournesol. Ses tiges sont puissantes et ramifiées, et il fleurit en octobre (de belles et grosses fleurs jaunes). Sa racine a un goût comparable à celui de l’artichaut avec des arômes de noisette, de navet, céleri-rave et salsifis. Diététiquement parlant, le topinambour est pauvre en sucres assimilables et en calories. Il est riche en fibres et en potassium, phospsore et magnésium. Il a des propriétés diurétiques et est un bon complément en minéraux. Bref, un légume encore peu consommé mais qui gagne à être (re)connu...

Quoi de neuf dans les assiettes ?
 
Le topinambour se prête à toutes vos envies culinaires... Cru dans les salades, il peut se manger cuit à l‘eau ou à la vapeur. A la poêle, après l’avoir fait blanchir 5 min à l’eau bouillante, on peut l’accompagner de béchamel, ou le servir en gratin, ou même le faire frire. Comme les lentilles, il peut agrémenter des terrines de foie gras par exemple, et même servir pour préparer des desserts... Quelques idées :

Tartiflette aux topinambours (pour 6)

Tartiflette aux topinambours (pour 6)

- 800 g de topinambours
- 2 grosses pommes de terre
- 2 oignons
- 150 g de lardons fumés
- 50 cl de crème fraîche
- 1 verre de vin blanc sec
- 200 g de reblochon

Éplucher les topinambours, les couper en cubes et les cuire 20 à 25 min dans une casserole d'eau. Éplucher les pommes de terre, les couper en cubes, et les faire cuire à l'autocuiseur (compter 5 minutes dès le début du sifflement de la soupape). Éplucher les oignons, les émincer. Les faire revenir doucement avec les lardons, jusqu'à ce que les oignons soient translucides (compter une bonne dizaine de minutes). Déglacer la poêle avec les verres de vin blanc. Remuer avec une cuillère en bois, en grattant bien le fond de la poêle pour récupérer les sucs de cuisson. Ajouter la crème et laisser mijoter quelques minutes, le temps que le liquide épaississe un peu. Ajouter les pommes de terre et les topinambours dans la poêle, mélanger délicatement pour bien enrober les légumes de la crème aux lardons/oignons. Verser le tout dans un plat à gratin. Recouvrir du fromage coupé en deux. Enfourner pour 20 minutes, dans un four préchauffé à 230°.

Poêlée de topinambours à la noisette (pour 4)

- 400 g de topinambours
- 1 ou 2 poireaux suivant leur taille
- 2 gousses d'ail
- 2 poignées de noisettes (environ 50 g)
- de la sauce de soja (tamari ou shoyu)

Gratter ou éplucher les topinambours et le poireau et les couper en petits morceaux. Les faire cuire dans une cuillérée d'huile de tournesol. Couvrir et en ajouter un peu d'eau en cours de cuisson ci-nécessaire. Ne pas saler. C'est le tamari qui apportera le sel. En fin de cuisson, ajouter l'ail écrasé. Dans l'assiette, saupoudrer de noisette fraichement hâchées. Et assaisonner à la sauce de soja.